Juillet 2025 : les vendeurs ont chaud, et pas qu’à cause du soleil.

Ce que l’on voit (ou croit voir)

Depuis quelques semaines, les signaux semblent au vert :

« Reprise », « accalmie sur les taux », « retour des acquéreurs »… autant de titres rassurants qui laissent croire à un redémarrage.

Et c’est vrai qu’il y a des signes encourageants :

  • Les taux de crédit se stabilisent autour de 3,8 %, après avoir dépassé les 4 % fin 2023.
  • Les acquéreurs reviennent dans les grandes métropoles et zones tendues, portés par des taux plus lisibles et une envie de concrétiser.
  • Certaines villes retrouvent une dynamique de prix (Lille, Lyon, Paris intra-muros).
  • Les réseaux immobiliers réactivent leurs campagnes pour entretenir le moral des troupes.

Mais ce climat d’optimisme apparent masque une réalité beaucoup plus contrastée, voire trompeuse.

Ce que les chiffres cachent

1. Les acheteurs sont présents, mais ultra sélectifs

Leur comportement a profondément changé.

  • Ils n’achètent plus sur un coup de cœur : ils négocient, comparent, posent des conditions, repoussent la décision.
  • Leur capacité d’emprunt reste très inférieure à celle de 2021 (jusqu’à -20 %), et les critères sont plus stricts : reste à vivre, reste à charge, stabilité pro.

Conséquence : des visites oui, des offres fermes beaucoup moins.

Et un marché où l’illusion d’activité masque un taux de transformation très faible.

 

2. Les délais de vente explosent hors zones tendues

Dans les métropoles, certaines transactions se concluent vite… à condition que le prix soit juste.

Mais dès qu’on sort de ces zones :

  • Le délai moyen s’étale entre 3 et 6 mois, parfois plus.
  • Les biens surévalués deviennent invisibles : l’algorithme des portails les relègue, les acheteurs les ignorent.

L’exposition devient contre-productive :

plus un bien reste visible, plus il perd de sa valeur perçue.

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